Rien ne va plus, avez-vous dit

Publié le par Yves Dramais

N’en déplaise aux Cassandre et à mon frère puîné, je vais choquer. On vit bien en France.

En plein état d’urgence,

En pleine effervescence contre la 'loi travail',

En plein euro à risques, entre Russes 'ubiquitistes' et Britanniques alcoolisés ou autres nationalistes fanatisés,

A l’occasion de fêtes de la musique démultipliées.

Ah, certes, je ne vis pas – pas encore, dirait cette chère Cassandre, dans un quartier où trois quarts des montées d’escalier sont saccagées, l’ascenseur en panne avec régularité, les boîtes aux lettres éventrées, les matelas jetés par les fenêtres quand ce ne sont pas d’autres projectiles, mais je vis dans une commune qui s’appauvrit de jour en jour, qui se vide, ainsi les appartements y restent-ils longtemps à la vente ou la location et les friches industrielles ont des proportions grandioses dans leur décrépitude.

Je constate quand même que le docteur vient encore à domicile, le train arrive globalement à l’heure, les feux de circulation sont assez respectés, les mendiants plus nombreux mais peu agressifs. Des gens sourient, d’autres s’effacent devant moi, tel autre me cède son siège dans le tram, cette petite vieille qui vacille est immédiatement secourue.

La nuit, il nous arrive de rentrer à pied.

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