‘Pierre’

J’ai failli ne pas ouvrir ton message, Pierre. Certes je connais des Pierre, comme je connais des Jean-Claude ou des Marie-Jeanne, prénoms de ma génération. Un peu passe-partout, faut être honnête.

Une année de Michèle ou une année de Pascal. Quel Pierre me relance, me répond ou se manifeste ?

En tout cas ce n’est ni Odilon ni Mayeul, des faiseurs. Ni Hielga ni Myraline, elles sont bien nées mais pas encore scolarisées, je crois.

J’ouvre, prenant le risque. L’objet cependant n’est pas ‘don’ ni ‘besoin de toit’ (sic) mais ‘la ville oubliée’ ou à peu près.

De Pierre : Cher lecteur…

L’entame me surprend. Lecteur, moi ? Mais oui, j’ai lu ce livre récemment et j’ai presque déjà oublié, je me suis permis quelques remarques, puisqu’à la fin du livre, le lecteur y était invité : une remarque concernant une sorte de lapsus typographique, mal à la place de bal, une autre concernant un même personnage qui change de patronyme en quelques lignes.

L’auteur reconnaît les bévues, m’assure qu’elles seront corrigées, me remercie.

C’est bien.

Enfin ! Non, ce n’est pas la première fois, mais par voie électronique directe, si. Et j’ai failli rejeter ‘Pierre’ pour cette familiarité.