Vous le savez, j’écris

Malheureusement !

C’est méchant.

Avouez-le, on ne vous a jamais publié. On a pu citer une de vos lettres par ci, par là.

Alors pourquoi intervenez-vous ?

J’ai été dans la situation de cette petite cohorte de professeurs choisie pour proposer des sujets, en discuter, les mettre au point et savoir que tel thème, tel théorème, tel aspect avaient des chances d’être retenus ou sélectionnés à l’examen.

J’avais fait partie de la commission, je connaissais quelques thèmes, dans l’air du temps. Et j’enseignais (souvent) à des élèves ou étudiants susceptibles de passer sous mes fourches caudines. Alors ?

Faire bigrement attention. J’aurais abordé cette thématique, mais ça risque de tomber à l’examen ! M’abstenir, me retenir, faire allusion à d’autres registres possibles, en passant.

Je crois avoir écrit au rectorat de Strasbourg pour exprimer mon point de vue sur ce dilemme. J’ai aussi su, plus tard, qu’une de mes collègues avait siégé dans le même type de commission… et j’avais entendu ses élèves se plaindre ouvertement qu’elle ne traitât qu’un seul sujet…

Une anecdote, nous n’avions pas la main sur le choix ultime. Un jour, en sciences physiques, l’inspecteur corrigea une erreur dans le sujet proposé. A tort !